LA CABANE DE L'OURS (SUITE)
RogerRunner13

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LA CABANE DE L'OURS (SUITE)

Par RogerRunner13 - 21-09-2011 19:59:56 - 2 commentaires

      

    Pour ceux qui n'ont pas lu l'épisode précédent c'est ici:

http://epilobe.kikourou.net/billet.php?idbillet=53

   

.........Des traces de sang sur les carreaux et le chambranle prouvent que l’animal s’est blessé en entrant, des poils blancs accrochés aux verres brisés nous confirment que c’est bien un ours blanc qui est responsable de ce méfait ainsi que les énormes empreintes sanguinolentes déposées sur le lit. À l’intérieur tout est saccagé, les provisions éparpillées, les meubles brisés. À l’extérieur nous avons beau scruter les environs la forme aperçue plutôt a disparu, sans doute des replis de terrain nous empêche de la voir.

Nous continuons notre progression, le paysage est parsemé de petits lacs marécageux bordés de linaigrettes. Des rennes fréquentent cette toundra ainsi que l'attestent les nombreux bois qui jonchent le sol. Les bois, caducs, tombent chaque année - en novembre, décembre chez les mâles - au printemps chez les femelles. Nous arrivons au sommet de la falaise, beaucoup d'oiseaux sont déjà partis et ont entamer leur périple migratoire, mais, nous pouvons observer à loisir, des macareux à la face de clown , des élégants guillemots à miroir dans leur livrée noire aux ailes tachées de blanc, des mouettes tridactyles accompagnées de gros poussins au plumage grisâtre et duveteux.

La cabane de l'ours (suite)

Des pétrels, volants au raz de la falaise, nous frôlent à chaque passage et n’hésitent pas à planer face au vent qui forcit subitement. En les observant ainsi, nous avons l'impression qu’ ils affrontent les courants défavorables par pur plaisir, ou par jeu. Les lointains sont magnifiques , les couleurs irréelles, mais le temps change brusquement comme souvent en ces parages, le ciel s’obscurcit et un fort vent glacial se lève.

Il nous faut rentrer, mais nous ne parvenons pas à joindre notre bateau par radio et celui-ci à du mal à nous retrouver. Les eaux du fjord, tout à l'heure si tranquille, sont maintenant agitées et de petites vagues courtes et écumeuses se précipitent vers la plage ou nous attendons le canoë venant nous récupérer. Une fois de plus l’abordage ne se fait pas sans frayeurs, le voilier ne peut pas s'approcher de la côte et s'ancrer, car le vent est trop violent et drosserait celui-ci contre les rochers. Déjà vu, déjà vécu.........

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2 commentaires

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 22-09-2011 à 07:45:09

Et en plus, il écrit bien ! Très agréable.

Commentaire de philtraverses posté le 26-09-2011 à 17:51:30

Superbe récit. L’ambiance est très bien décrite. Je ressens l'odeur des embruns, j'entends les cris des petrels.. Ton récit, comme tous les autres que tu as écrit, mérite plus qu'un commentaire ou deux ou trois. mais bon il y en a certains, parce que c'est eux, quoi qu'ils écrivent, ils recueilleront des comments.

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